Du sucre sur les mains
Nous vivons à Nantes. Et chaque jour nous croisons, sur ses pierres, dans les noms des ses rues, la violence de l’Histoire : Nantes, premier port négrier de France. Emporté.e.s dans notre présent, nous oublions que ce qui s’est joué à cette époque est aujourd’hui le socle de l’économie, des dominations et de l’industrialisation actuels.
De 1657 à 1832, 1 745 bateaux sont partis du port de Nantes avec pour équipage une trentaines d’hommes nantais. De 1657 à 1832, 360 000 hommes, femmes et enfants ont été déportés des côtes de l’ouest africain vers les plantations de cannes à sucre antillaises.
Que dans nos corps se mélangent, mélangent le passé et le présent. Que de nos corps naisse peut être un geste de réparation.
Conception, mise en scène & interprétation : Lucie Monziès, Méliné Ter Minassian & Elie Fico I Scénographie & costumes : Ariane Chapelet I Accompagnement à la performance : Mikaël Gravier I Vidéo : Romain Grousseau
Avec le soutien de Kraken